L’Institut de la Mer de Villefranche (IMEV) observe la Méditerranée nord-occidentale depuis plus d’un demi-siècle, entre Nice et Calvi, de la côte au large, à l’aide d’observatoires fixes (bouées, mouillages), de robots sous-marins (planeurs, flotteurs profileurs), de bateaux et de satellites.
Les variables océaniques essentielles (physique, chimie, biologiques) sont collectées et utilisées pour étudier les impacts du changement climatique et de la pression anthropique à différentes échelles de temps et d’espace sur l’écosystème marin : évolution des masses d’eau, variabilité du contenu biogéochimique, changement des communautés planctoniques et l’acidification.
La station de Villefranche héberge plusieurs services d’observations labellisés par le CNRS-INSU (SOMLIT, COAST-HF, PHYTOBS, MOOSE, ARGO-France), intégrés dans plusieurs infrastructures marines soutenues par le MESRI (ILICO, EMSO-France, EURO-ARGO) et des programmes européens (BOUSSOLE) et nationaux (RadeZoo, RadeMicro).
L’OSU STAMAR créé le 30 juillet 2020 est un Observatoire des Sciences de l’Univers (OSU) et une composante de Sorbonne Université placé sous la double tutelle de Sorbonne Université et du CNRS. Il fédère l’ensemble des structures de recherche hébergées dans les 3 stations marines de Sorbonne Université, i.e. l’Institut de la Mer de Villefranche, l’Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer et la Station Biologique de Roscoff, soit 12 fédérations et unités de recherche et environ 650 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs.
Le suivi de la zone côtière à l’IMEV fait partie du Service d’Observation du Milieu LITtoral (SNO SOMLIT) depuis 1995, dont l’objectif est de fournir une description de base des caractéristiques environnementales du milieu côtier français. A Villefranche, ce suivi est réalisé dans la rade sur le site du Point B (43°41′ N / 7°19′ E) depuis 1957. Ces observations sont basées sur l’échantillonnage hebdomadaire d’un ensemble d’une quinzaine de variables océanographiques à 6 profondeurs de la colonne d’eau.
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Le SNO COAST-HF est un réseau national qui vise à fédérer et coordonner à l’échelle du littoral français un ensemble de plates-formes fixes instrumentées pour la mesure in situ à haute fréquence des paramètres clés des eaux côtières. A Villefranche, ce suivi est réalisé à l’aide des capteurs de température, de salinité, d’oxygène dissous et de pH installés sous la surface de la bouée EOL à l’entrée de la rade de Villefranche avec une fréquence d’acquisition de 30 minutes.
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Le SNO PHYTOBS a pour objectif de constituer un réseau national de dispositifs d’observation du micro-phytoplancton dont les principales caractéristiques sont des fréquences d’échantillonnages élevées et de nombreux variables mesurées dont l’estimation du phytoplancton total. A l’IMEV, ce suivi est réalisé au site du Point B.
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Le SNO MOOSE est un réseau multidisciplinaire et intégré dans le bassin nord-ouest de la Méditerranée. Il est destiné à suivre le changement des écosystèmes marins, estimer les tendances et les anomalies sur le long terme de certains processus caractérisant l’évolution ce bassin. A Villefranche, ce SNO regroupe les activités du site DYFAMED, du Cap Ferrat et de la radiale glider Nice-Calvi.
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Depuis 20 ans, de centaines de robots Argo observent la dynamique physique de l’océan, à l’échelle globale. Un flotteur Argo est un flotteur profileur qui se déplace dans l’océan transportée par les courants et capable de réaliser automatiquement des plongées et des remontées entre la surface et des profondeurs de 2000m. Une partie de la flotte Argo est équipée de capteurs biogéochimiques. Dans le cadre du SNO ARGO-France et de la TGIR EURO-ARGO, l’IMEV est fortement impliqué dans le développement et la mise à disposition de ces flotteurs BGC-Argo, notamment avec de déploiement régulier dans différentes régions du globe (Méditerranée, Atlantique Nord, Océan Indien et Austral).
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Il s’agit d’une infrastructure de recherche coordonnée par le CNRS et l’IFREMER pour le développement et la maintenance des observatoires du fond de mer et de la colonne d’eau en point fixe. Cette IR distribuée est le nœud français de l’ERIC EMSO. A Villefranche, cela concerne la gestion du mouillage DYFAMED composé de capteurs autonomes pour le suivi des masses d’eau et de pièges à particules pour les mesures d’export de carbone et de matière organique dans les eaux intermédiaires et profondes.
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Le programme BOUSSOLE a pour objectif l’acquisition d’une série de données bio-optiques pour la calibration et validation de données satellites couleur de l’eau. Ce programme est soutenu par l’ESA et le CNES. Il est structuré autour d’un mouillage autonome haute-fréquence, d’une série de campagnes mensuelles et d’une station atmosphérique de type AERONET.
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Ce service assure la digitalisation des échantillons collectés de zooplancton à l’aide du ZOOSCAN. Dans le cadre des activités d’observations, le service effectue l’analyse systématique des espèces zooplanctoniques collectées au Point B, à DYFAMED et lors de la campagne annuelle MOOSE-GE.
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Le service de RadeMicro permet depuis 2012 de réaliser le suivi temporel à 6 profondeurs dans la colonne d’eau de la composition du phytoplancton dérivée par l’analyse des pigments. Il a pour objectif de caractériser les populations planctoniques, les réponses de ces populations aux contraintes environnementales et de dériver des indicateurs écologiques.
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Institut de la Mer de Villefranche FR 3761